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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 22:07

En rentrant chez moi ce soir, j'ouvre mon courrier dans lequel apparaît le dernier numéro de Challenge's. Et ô surprise, je tombe en page 9 sur une brève qui mérite réflexion. Je recopie ci-dessous et le titre et le premier paragraphe de cette brève.

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# début de la transcription

Une faveur faite à L'Humanité

C'est un joli cadeau de Noël dont bénéficie L'Humanité. A la demande du gouvernement, l'Assemblée nationale, dans la nuit du 3 au 4 décembre (2013, NdR), a annulé un prêt du Trésor de 4 086 710 euros consenti à la société éditrice du quotidien communiste (diffusé à 41 600 exemplaires). "Ses résultats financiers sont faibles, et elle ne possède plus d'actifs, ceux-ci ayant été précédemment cédés pour rembourser d'autres prêts accordés par l'Etat", a expliqué aux députés le ministre délégué au Budget, Bernard Cazeneuve. L'amendement a été adopté sans discussion.

# fin de la transcription

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Au-delà du sort du journal L'Humanité fondé par Jean Jaurès et qui depuis le Congrès de Tours en 1920 est devenu l'organe du Parti Communiste Français, ce journal dont on ne saurait souhaiter la disparition, tellement il a été le flambeau d'une véritable Résistance, dans les heures les plus sombres de notre Histoire récente, je veux relever ici une incongruité d'un journal d'obédience libérale pure, aux antipodes de ce que peut représenter L'Humanité. Je rappelle que je n'ai rien de communiste en moi, même si j'ai lu le Capital de Karl Marx qui dans son troisième livre oublie dans ses équations le facteur S' correspondant en fait à l'activité générée par la création humaine et fort heureusement introduit par Lyndon H. LaRouche le créateur de l'Initiative de Défense Stratégique au début des années 1980.

Car finalement les économistes de notre époque, d'obédience libérale, ne savent pas discerner ce facteur S', ce qui les empêche de faire la distinction entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'investissement. Tous ceux que j'ai rencontrés de M.Delpla professeur d'économie à Toulouse I, un collaborateur de Jeffrey Sachs, jusqu'à M.Stiglitz, lui aussi professeur d'économie mais Prix Nobel d'Economie que j'ai pu rencontrer dans le cadre de l'OCDE, en passant par M. Pascal Salin professeur d'Economie à Dauphine et conseiller de Alain Madelin et quelques autres, me serinent que dans le budget d'un état, on ne peut faire de distinction entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'investissement, ce qui selon eux rend illusoire de prendre en compte les mesures que je propose.

On ne doit tolérer en effet je pense un quelconque déficit, hors cas exceptionnels comme une catastrophe naturelle ou une guerre défensive, c'est à dire des événements susceptibles de détruire la Nation. Par contre, on devrait autoriser un crédit illimité pour les dépenses d'investissement nécessaires à la pérennité de la Nation, et au-delà nécessaire à la perpétuation de la Vie. Maurice Allais, lui aussi Prix Nobel d'Economie et que j'ai eu la chance de rencontrer de son vivant comprenait cette distinction, et même l'encourageait. A cet égard, je me souviens du dernier article qu'il a publié dans le Marianne daté du 5 décembre 2009, le jour même où à Arras le MoDem adoptait son petit livre orange décrivant son programme pour les années à venir.

Hors il est dorénavant devenu clair pour moi (je ne suis qu'un ingénieur parmi d'autres), avec cette décision rapportée par Challenge's que la distinction entre dépenses de fonctionnement et dépenses d'investissement est possible. Le Trésor a la capacité de faire une distinction stricte de la dévolution de ses lignes de compte. Alors avec Pascal Thévenet, nous avons commencé à discuter sur la définition de ce qui doit être considéré comme fonctionnement et investissement. Nous nous sommes rendus compte que cela n'est pas nécessairement évident et qu'il faut que nous consacrions une bonne part de notre énergie pour définir ces deux concepts aussi précisément que possible. Je considère que cela doit devenir une tâche prioritaire de la Commission Economie du MoDem.

Car avouez que cela est quand même jouissif : cela fait vingt ans que je me bats pour l'avenir de l'Europe, en sachant pertinemment l'insuffisance coupable du Traité de Maastricht qui n'a fait que reprendre l'article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973 qui interdit au Trésor de présenter ses escomptes à la Banque de France. Là, on y est : j'ai enfin la preuve que l'on peut sortir du carcan imposé par Maastricht, tout en faisant de l'Euro une arme offensive pour la Vie, tout simplement ! C'est d'autant plus jouissif que c'est un journal purement libéral qui m'a donné la clé... et finalement, cette clé ouvre les portes de la Vie à l'Humanité, ce qui constitue bien plus qu'une faveur.

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