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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 23:04

Au travers de toute l'Europe, s'élèvent les voix les plus autorisées pour crier au loup de la déflation, au premier rang desquels on trouve l'excellent Nicolas Bouzou. Mais leur analyse n'est que conjoncturelle, et ne s'attaque donc pas à la racine du mal.

D'abord, s'il y a un risque de déflation, c'est en premier lieu du à la chasse organisée contre l'inflation, se ramenant seulement au calcul de la hausse des prix. Alors que l'on faisait la chasse aux prix, on délaissait le champ de la véritable inflation, à savoir l'expansion monétaire créée par les banques, sans que l'activité réelle puisse en profiter d'une façon ou d'une autre pour l'établissement d'une véritable politique de croissance.

C'est cette expansion monétaire débridée qui est à l'origine de la crise bancaire de 2008, la crise des subprimes n'en étant qu'un symptôme, voire un élément déclenchant.

Le fond du problème, c'est l'absence de croissance économique réelle. Qui se préoccupe d'une inflation de 9% quand la croissance de l'économie réelle est de 7% et que le plein emploi règne ? Personne.

Mon ami Robert Rochefort,on ne voulant pas remettre en cause tous les dogmes qui prévalent depuis le Traité de Maastricht, se pourfend en justifications inutiles allant jusqu'à affirmer que c'est la micro économie qui sauvera le monde, pas la macroéconomie. Alors permettez-moi de rappeler quelques poncifs économiques.

A quoi mesure t-on la rentabilité ? A quoi mesure t-on la productivité ? Les deux ne sont-elles finalement pas liées ?

Pour un banquier de la City, les deux ne sont plus liées. Il lui suffit d'acheter un paquet d'obligations d'état, en dériver certains produits financiers et selon certaines astuces sur les négociations entre premier marché et second marché, il peut en retirer un certain bénéfice sonnant et trébuchant. Donc, on peut définir son activité de banquier comme très rentable.

Au passage, il a créé de la monnaie, ex-nihilo. Mais a t-il contribué à l'augmentation de la richesse de la société qui lui fournit son logement et sa nourriture chaque jour ? Permettez-moi d'en douter. Il a créé de l'argent et uniquement de l'argent monétaire, même pas métallique.

De l'activité économique réelle, il se fout comme d'une guigne : les autres n'ont qu'à faire comme moi pour s'enrichir, argue t-il. Sauf que si tout le monde le faisait, il finirait par mourir sinon de faim, du moins d'inanition.

Et resurgit ici toute la parabole du Veau d'Or dont Moïse découvre effaré le culte en redescendant du Mont Sinaï chargé qu'il est des Tables de la Loi. D'où sa colère contre le peuple élu qu'il va faire errer pendant quarante ans dans les déserts avant d'atteindre la Terre Promise.

Alors, maintenant, qu'est-ce que la productivité ? Une courte définition serait la recherche permanente de l'efficacité du travail humain. Ainsi que le soulignait Leibniz, il vaut mieux faire travailler un homme avec une machine décuplant son travail physique, que faire travailler dix hommes pour remplir la même quantité de travail physique. C'est cela que l'on appelle la productivité, c'est ce principe dynamique. Car pour concevoir ces machines et les fabriquer, il faut d'autres hommes capables de déceler les avantages productifs nécessaires, de les concevoir et de les fabriquer ; c'est l'arme actuelle de nations comme l'Allemagne, la Suisse ou l'Italie du Nord. Donc le calcul de la productivité passe par le travail humain dépensé pour produire plus, avec une population d'ouvriers au sens noble du terme. Il faut calculer l'ensemble du travail accumulé par les hommes dévoués aux tâches de production, avec celui des concepteurs et fabricants des machines, avec celui de ceux chargés de fournir la quantité d'énergie nécessaire au fonctionnement de ces machines et le ramener à la valeur réelle engendrée, c'est à dire le nombre de biens autrement produits par le seul travail humain isolé dans son coin.

Ce qui définit une autre rentabilité, celle basée sur la satisfaction des besoins vitaux de l'être humain. C'est d'ailleurs ce qui a constitué le tendon d'Achille de l'Union Soviétique : le manque d'analyse des résultats du socialisme, ou du moins de ceux résultant de la planification via le Gosplan, a rendu criant le retard en termes technologiques ce qui n'a pas permis aux caciques défaillants du Soviet Suprême d'embrayer sur la solution proposée par Ronald Reagan et initiée par Lyndon LaRouche, l'Initiative de Défense Stratégique, autrement galvaudée comme la Guerre des Etoiles.

Il s'agissait en fait de remettre la Russie sur les rails économiques, via un système de protection mutuelle permettant à l'URSS de constituer un pool de gens très pointus capables de susciter une redécouverte des grands esprits russes, tels Mendeleïev, Gorki ou Pouchkine par une grande majorité de la population, ce qui inévitablement aurait mené à l'établissement d'une véritable démocratie en URSS.

Poutine a retenu la leçon.

C'est pour cela que l'on me qualifie d'humaniste. Je regarde toujours les besoins de l''être humain, jamais ceux de quelques hystériques qui se prétendent économistes, qui bardés de diplômes et de formules mathématiques auxquelles ils ne comprennent rien en général, se permettent d'ignorer cette définition humaniste.

Ils ignorent de fait le progrès humain, cette indicible chose que Pasteur dans ses écrits appelait l'enthousiasme, cette force quintessence de l'humain. Ce n'est certainement pas en les écoutant, ces idiots certes très riches, que nous nous maintiendrons en vie. C'est en allant au-delà de nos connaissances,

Alors déflation ou inflation ? Personne n'en a rien à foutre, pourvu que chaque être humain poursuive son chemin dans le meilleur sens de l'humanité.

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commentaires

L
C'est un plaisir que de vous lire. Mais, vous savez, des gens comme moi ont la chance de donner encore plus que ce qu'ils n'ont jamais reçu. Ce qui m'a toujours imspiré, c'est la derniêre parole de Socrate rapportée par Platon: "la seule chose que je sais est que je sais que je ne sais pas". Merci pour votre commentaire.
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S
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