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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 22:27

Dans l'attente du prochain rapport du BEA, (Bureau Enquêtes Accidents, Le Bourget, une émanation du Ministère des Transports)  je ne ferai pas d'autres commentaires. Mais, les dernières données qui ont filtré aujourd'hui dans la presse m'obligent à réagir.

 

Il y a deux ans, le vol AF447 reliant Rio de Janeiro à Paris CDG le 1er juin 2009 fut  l'objet d'une disparition soudaine : sur les derniers messages de maintenance envoyés (ce sont des messages qui indiquent d'éventuelles pannes sur les équipements à vérifier lors de l'escale), on avait pu noter un gel des sondes pitot. Pour être technique, les sondes pitot servent à mesurer la pression statique et la pression dynamique qui sont présentées aux trois ADIRU (Air Data and Inertial Reference Unit) qui calculent les informations suivantes, également en cohérence avec les données acquises par les "gyros" qu'ils contiennent:

 

- le Mach (vitesse absolue par rapport à l'air)

- l'altitude

- la vitesse de descente et/ou de montée

- l'attitude de l'avion (angle d'incidence, roulis, tangage).

 

Toutes ces informations sont affichées dans le cockpit. Et pour avoir travaillé sur ces systèmes, je sais qu'il y a des messages de secours pour indiquer que la baro (c'est à dire l'information provenant des sondes pitot) est "HS" (F/W pour être technique). A partir de cela, l'intelligence des pilotes consiste à faire baisser l'attitude de l'avion de quelques milliers de mètres, histoire de réchauffer les sondes pitot, en se fiant aux dernières données connues. Les informations données par les instruments de secours, avec une bonne montre, en appliquant une attitude équilibrée sont suffisantes.

 

En aucun cas, une absence de baro stable ne saurait expliquer la chute de l'avion si soudaine.

 

Ce qui m'a immédiatement choqué dans cet accident, c'est le fait que l'on retrouve presque immédiatement les premiers corps, dont celui du commandant de bord, du chef de cabine des premières, asphyxiés et non pas noyés.

 

On ne savait rien. Mais, j'ai envoyé une première analyse à M.Jean Belotti et d'autres pilotes en Europe et aux Etats-Unis qui affirmait ceci : il est incompréhensible que l'on trouve le corps asphyxié du commandant de bord en plein milieu de l'océan alors que l'on n'a su localiser aucune partie du corps de l'avion, que ce soit le cockpit d'une part, ou l'ensemble du fuselage de l'avion portant les ailes.

 

Dès lors, j'émis deux hypothèses : soit la rupture du cockpit sous une attaque foudre hors du commun, séparant le cockpit de la cabine, soit la possibilité d'un attentat consistant en le dépôt d'une charge explosive à l'entrée de la soute équipement, située directement sous le plancher habité par l'équipage.

 

La validité de ces hypothèses me fut confirmée par ces pilotes émérites.

 

Les données qui ont commencé à filtrer ce jour, pourvu qu'elles soient confirmées par l'analyse du BEA, m'indiquent que c'est sans doute une de ces deux hypothèses qui doit être retenue : si on a pu mesurer une durée de quatre minutes, c'est que quelque part, la liaison entre le cockpit et le reste de la carlingue sont restés solidaires un certain temps, laissant penser à un problème vers le bas de l'avion, à la jonction des deux tronçons cockpit et fuselage... trou d'air, l'horreur pour ce qui ne sont pas attachés !

 

Ce ne sont que des hypothèses que j'ai, dès la découverte des premiers corps, enregistrées.

 

Je vois personnellement mal la foudre frapper dans la partie inférieure d'un avion.

 

Par contre, je demande au BEA de consacrer un chapitre dans son rapport quant à la possibilité d'un attentat, hypothèse qui fut d'emblée rejetée, sans doute pour des raisons politiques. On sait pourtant aujourd'hui l'origine des accidents de Lockerbie et de l'UTA au Tchad !

 

Je ne ferai pas d'autres remarques avant tout document émis par le BEA, même analyse préliminaire après première analyse des boîtes noires.

 

Mais un rapport qui tairait les distances constatées entre le rellevé des premiers corps et débris, en tenant également compte de la dérive des courants à cette époque, les distances existant entre les divers tronçons de l'avion, essentiellement entre le cockpit et le tronçon porteur des ailes serait à mes yeux nul et non avenu.

 

Cordialement,

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